Thierry Besançon
A la question: «de quel instrument jouez-vous?», Thierry Besançon s’amuse à répondre: «je joue de l’orchestre».
De prime abord, cela peut sembler curieux mais en y réfléchissant, seul l’orchestre lui offre la possibilité de traduire les couleurs surabondantes et les images abracadabrantes qui lui traversent l’esprit!
Passionné par la musique de films, domaine qui guidera d’ailleurs toute sa carrière, il s’oriente dès son plus jeune âge vers la composition. C’est à l’écoute des grands maîtres Hollywoodiens (Danny Elfman, Elmer Bernstein, Elliot Goldenthal) qu’il apprend le métier.
Avec les années, son catalogue démontre clairement son intérêt pour le Fantastique. Citons l’oratorio profane Le Prince des Ténèbres, la comédie musicale Mécamorphose, le conte musical Le coq la mouche et l’autour, la grande aria sabbatique Strigoaicaria (créée le soir d’Halloween au Carnegie Hall de New York) et l’opéra pour enfants Les Zoocrates, créé en 2017 à l’Opéra de Lausanne.
Orchestrée de manière fine et maîtrisée, son écriture impressionne souvent par sa structure narrative et son ambiance. Comme une histoire racontée en musique, son langage musical dégage en même temps des émotions fortes et un univers cinématographique très présent.
Pour le cinéma, Thierry Besançon signe plusieurs bandes originales, dont Loups (prix du meilleur court-métrage suisse 2003), Coupé Court (sélectionné au Festival de Locarno en 2006), Playmobils (2008) et Le Lac Noir (Prix Gérardmer 2012).
Thierry Besançon mène parallèlement une carrière de chef d’orchestre. Il dirige à plusieurs reprises le Sinfonietta de Lausanne lors des enregistrements de ses musiques de films ainsi que l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel lors
d’un concert avec la chanteuse Olivia Pedroli (2011). Il est, depuis 2014, le directeur artistique de l’Orchestre symphonique Bande-Son, ensemble uniquement voué à l’exécution des trésors musicaux du 7ème art. Il est invité régulièrement à diriger d’autres formations telles que le Sinfonietta de Genève (Le livre de la jungle, Le voyage dans la Lune) et l’Orchestre Symphonique Genevois (La Symphonie du Nouveau Monde).